Une vie à deux ou une histoire d’amour aussi folle qu’enjouée entre Nadia et Alexandre qui se perdent et se retrouvent au gré des circonstances ou au hasard de pays toujours différents. Tout va presque trop vite pour l’un et l’autre dans les années euphoriques qui suivent le second conflit mondial. Ils ont déjà bien entamé leur vie d’adulte avant de se rencontrer à Orly, en partance pour New-York et l’ONU qui les a recrutés comme interprètes. Nadia, déjà mère, est une enfant de l’aristocratie russe qu’anime, pour l’admiration et l’exaspération de son futur amant, « le refus de la gravité des choses d’ici-bas ». Alex, russe d’origine lui-aussi, mais juif, aime séduire les femmes, faire rire et raffole des voyages.
C’est dans l’enceinte de la nouvelle organisation internationale que se noue leur idylle, comme portée par l’espoir qu’a fait naître cette institution. Les incidents ou maladresses diplomatiques se suivent, toujours du plus haut comique, aggravés souvent par de joyeuses erreurs de traduction. Mais l’euphorie est bientôt sérieusement entamée par les premières désillusions, celles que font naître de nouveaux conflits comme la guerre de Corée ou la répression sanglante de l’insurrection de Budapest.
D’une plume alerte, Jean Blot nous entraîne sur la scène onusienne et certains de ses morceaux choisis, nous fait traverser les mers à bord de paquebots luxueux, deviner l’American way of life promis à un beau succès ou les ressorts secrets de l’Europe. Et, plus encore, dans le sillage d’un amour d’une belle longévité.
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