Le « Prix Jean Blot, en amitié » a été attribué le 2 avril 2025 à Marina Touilliez

Communiqué de press
3 Avril

Le « Prix Jean Blot, en amitié » 

a été attribué le 2 avril 2025 à Marina Touilliez 

pour Parias – Hannah Arendt et la «tribu» en France (1933-1941)

 L’Échappée

Jean Blot ( 1923-2019), écrivain, a souhaité doter la Fondation portant son nom -et placée sous l’égide de la Fondation de France- d’un prix consacrant tous les deux ans une oeuvre célébrant les amitiés littéraires. Le « Prix Jean Blot, en amitié »  a été décerné à l’unanimité par le jury à Marina Touilliez pour Parias – Hannah Arendt et la « tribu » en France (1933-1941)publié par leséditions L’Echappée en 2024. 

 Le « Prix Jean Blot, en amitié » couronne chaque année impaire une oeuvre (essai, biographie, roman, hommage…) célébrant « les amitiés littéraires et artistiques » et publiée durant les deux années écoulées par un auteur autour de l’oeuvre ou la personnalité d’un créateur. Et ce dans l’esprit du fondateur de ce prix littéraire, Jean Blot, qui accordait une part très importante de son temps à son amitié avec nombre de grands écrivains et artistes internationaux. La première édition du prix à été remise en 2023 à François Sureau pour son livre « Un an dans la forêt »  (éditions Gallimard).

  Doté de 5000 euros, le « Prix Jean Blot, en amitié » est porté par l’association du festival littéraire international le Marathon des mots (Toulouse) dont Jean Blot fut le Président fondateur. Le livre couronné fera également l’objet d’une lecture au Marathon des mots (juin 2025). 

Le jury du « Prix Jean Blot, en amitié » se compose comme suit : 

– Cristina Barbosa, photographe     

– Caroline Bérenger, poète

– François Bordes, écrivain

– Belinda Cannone, écrivaine

– Sylvestre Clancier, écrivain

– Madeleine Gobeil, essayiste

– Jean-Marie Guinebert, poète, secrétaire général du « Prix Jean Blot, en amitié »

– Olivier Poivre d’Arvor, écrivain, président du « Prix Jean Blot, en amitié »

 

Pour la deuxième édition du « Prix Jean Blot, en amitié », les huit livres sélectionnés étaient :

– Grégoire Bouillier – Le syndrome de l’Orangerie (Flammarion, 2024)

– Christophe Fiat – Nietzsche (Les Pérégrines/Icônes, 2024)

– Julia Kerninon – Le passé est ma saison préférée (Julliard, 2024)

– Christine Jordis – Le fil d’or (Le Seuil, 2024)

– Pascale Roze – Le roman de Mécène (Stock, 2025)

– Laurent Sagalovitsch – Le dernier été de Gustav Mahler (Le Cherche midi, 2024)

– Marina Touilliez – Parias – Hannah Arendt et la « tribu » en France (1933-1941)  (L’échappée, 2024)

– Sophie Van der Linden – Arctique solaire (Denoël, 2024)

 

 

JEAN BLOT ( 1923-2019)

UN ÉCRIVAIN QUI AIMAIT LES ÉCRIVAINS

PAR CAROLINE BÉRENGER

 

  Jean Blot a traversé son siècle. Né Alexandre Blokh à Moscou en 1923, il est emporté sur les routes de l’exil. Après une étape à Berlin, sa famille se réfugie à Paris en 1925. L’enfant, juif et apatride, grandit dans l’émigration. Il reçoit une éducation cosmopolite en trois langues – le russe, le français et l’anglais. Mais la guerre le menace directement. En 1941, il échappe de peu à l’arrestation. Il est alors contraint à la clandestinité pour survivre et s’engage dans la Résistance sous le nom de Jean Blot. En 1943, il rejoint l’Armée secrète et devient homme de réseaux dans les maquis de l’Ain. En 1944, il participe à la libération de Lyon en tant que Lieutenant des FFI dans le régiment du Colonel Fabien. Il se forge une conscience politique éprouvée par le danger, prise en étau entre nazisme et stalinisme.

 

   Au lendemain de la guerre, Jean Blot quitte l’Europe en ruines et s’envole pour l’Amérique, où les Nations Unies viennent d’être créées afin de reconstruire une paix durable.

 

  Interprète à l’ONU (1946-1961) pendant la Guerre froide, en poste à New York puis à Genève, il traduit les discours des hommes d’État dans les situations de crise : Israël et la Palestine, Dien Bien Phu, Budapest ; il est envoyé en mission d’observation sur les zones de conflit, en Grèce, en Corée et en Amérique latine. Nommé à l’Unesco (1962-1981) à Paris, à la tête du Département des arts et des lettres, il s’engage pour la culture et l’éducation. Secrétaire du Pen Club international (1981-1997), il prend la défense des écrivains persécutés. Homme d’action, toujours en mouvement, Jean Blot est un grand témoin du XXe siècle.

 

  Mais sa vocation est ailleurs. Il veut vivre en littérature, faire œuvre de sa vie. En fidélité à son père et au poète dont il porte le nom (Alexandre Blokh, 2007), il se fait passeur de la culture russe qu’il a contribué à diffuser en France par ses chroniques dans les revues Preuves, L’Arche, La NRF, ses traductions et ses essais (Mandelstam, 1972; Gontcharov, 1986; Nabokov, 1995; Le soleil se couche à l’est, 2005). 

 

  Il anime un parlement imaginaire des écrivains avec ses maîtres qui sont aussi ses amis et auxquels il consacre plusieurs études : Marcel Arland, Albert Camus, Louis Guilloux, Lawrence Durrel, Eugène Ionesco, Marguerite Yourcenar, Albert Cohen, Roger Caillois, Denis de Rougement, Michel Butor, Nathalie Sarraute et tant d’autres (Le roman, poésie de la prose, 2010, etc…). Jean Blot transmet une œuvre littéraire tissée de filiations et d’influences : romans polyphoniques d’une identité dispersée (Le Soleil de Cavouri, 1956; Les Enfants de New York, 1959; Les Cosmopolites, 1976) ; récits d’aventure relatant son expérience du monde (Le juif Margolin, 1998; Une Vie à deux, 2008) ; carnets de voyage ouvrant un paysage, avec sa perspective et ses lointains (Sporade, 1979; Tout sera paysage, 2015). Son amour des écrivains s’incarnera avec une série de portraits d’auteurs amis : En amitié, 2015.

 

« Prix Jean Blot, en amitié » :

contact@jeanblot.com

06 07 90 58 50

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