La Nuit rêvée de Jean Blot – Entretien 1/3 (1ère diffusion : 12/10/2014). Écrivain, traducteur, interprète et haut fonctionnaire Jean Blot a choisi des archives sur l’ONU et l’UNESCO, la SDN, Albert Cohen, la NRF de Marcel Arland, la traduction littéraire, Virginia Woolf ou encore Vladimir Nabokov.
Jean Blot nous a quitté le 23 décembre 2019. Nous vous proposons de redécouvrir sa Nuit rêvée enregistrée en 2014.
Jean Blot est né à Moscou en 1923 dans une famille juive. Enfant, il quitte la Russie pour Berlin puis pour Paris, il effectue ses études en France puis en Angleterre. Il participe à la Résistance (Jean Blot est son nom de résistant), part à New-York et débute une longue carrière à l’ONU. En parallèle à sa carrière d’interprète, il écrit des romans, des essais ou des biographies consacrés à d’autres écrivains : Vladimir Nabokov, Albert Cohen, Marguerite Yourcenar, Ossip Mandelstam et même Moïse … !
On ne s’étonnera pas de trouver dans la nuit rêvée de cet ancien interprète à l’ONU et à l’Unesco des archives sur la SDN, l’arrivée en Suisse du jeune Albert Cohen, la NRF de Marcel Arland, la traduction des poètes russes, le Journal de Virginia Woolf ou encore Vladimir Nabokov.
Dans ce premier entretien Jean Blot évoque son enfance, l’origine de son nom (son vrai nom est le même que le poète Alexandre Bloch), ses études à Paris, puis en Angleterre, il se souvient de ces années formatrices « peu d’années mais des années cruciales, ce fut une formation, en plus on nous battait ce qui est toujours un peu gênant ».
A propos de son œuvre d’écrivain :
Dans presque tous mes romans il y un fond biographique qui est utilisé assez librement. (…) Dans tous mes romans il y a un élément biographique, dans aucun il n’est exact.
Il se souvient, à la Libération, il a été recruté comme interprète à l’ONU alors que le russe est adopté comme langue officielle.
La vision de l’avenir en 1946 est évidement bien différente de celle de 1920. La vision de l’avenir en 46 est double : il y a un immense optimisme avec les Nations Unies, on a l’impression que l’on peut faire quelque chose, on pose la mitraillette, on pense que l’on peut influencer le destin. D’autre part il y a la bombe atomique, ma génération vivait sous la hantise de la guerre atomique.
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